2025 a mis le secteur de la location à court terme à rude épreuve et redéfini la notion de réussite.
Les opérateurs ont dû faire face à des changements rapides sur l’ensemble des marchés mondiaux : des réglementations plus strictes, une concurrence plus acharnée et des changements dans le comportement des voyageurs. Les défis n’avaient rien de nouveau, mais leur vitesse était inédite. Cette accélération a permis de dégager une vérité claire : les opérateurs qui ont tiré leur épingle du jeu n’étaient ni les plus grands ni les plus bruyants, mais les plus agiles, les plus précis et les plus axés sur les données.
Cette année nous a permis de réaliser, parfois à nos dépens, ce qu’il fallait faire pour opérer de manière durable dans un secteur en pleine mutation.
1. Le paradoxe de la volatilité
L’une des caractéristiques de l’année 2025 a été une évolution paradoxale de la demande. À première vue, les modèles de voyage semblaient plus prévisibles : les saisons de pointe étaient toujours aussi importantes, les grands événements continuaient à stimuler la demande et les destinations populaires restaient très prisées. Mais cette familiarité cachait une nouvelle forme de volatilité.
Les délais de réservation ont continué à se réduire sur la quasi-totalité des marchés. Les clients ont attendu plus longtemps avant de s’engager. Ils ont réservé à une date plus proche de leur arrivée et ils ont pris des décisions plus rapidement, souvent en fonction des prix, de la flexibilité ou des disponibilités de dernière minute.
Un niveau d’incertitude plus élevé signifie que les voyageurs ont attendu plus longtemps avant de réserver, même en cas d’’intention forte. Les prévisions traditionnelles, basées sur des courbes de réservation historiques et des modèles annuels, n’ont pas suivi ce rythme. La fenêtre de réservation est devenue une cible mouvante qui récompensait la rapidité au détriment de la stabilité.
Ce qu’il faut retenir :
La réussite repose désormais sur des systèmes capables de détecter et de répondre aux variations de la demande en quelques jours, et non en quelques semaines. La volatilité ne saurait être ignorée, il faut la capter activement. Sans système de suivi adéquat, il s’avère de plus en plus facile de passer à côté des tendances volatiles.
2. Règles strictes et marges réduites
En 2025, La réglementation a continué à se resserrer, en particulier en Europe, où des exigences plus strictes en matière de licences, de limites d’occupation et de coûts de mise en conformité ont redéfini les modèles d’exploitation. La croissance de l’offre s’est ralentie, les coûts ont augmenté et la pression sur les marges s’est intensifiée.
Dans le même temps, les États-Unis ont connu de fortes perturbations. Le début de l’année 2025 a été marqué par une incertitude politique et économique qui a influencé le sentiment des voyageurs. Les recherches de voyageurs canadiens pour des séjours de courte durée aux États-Unis ont chuté de 50 % en mars et en avril par rapport à 2024, ce qui indique clairement que les voyageurs internationaux sont moins nombreux à venir aux États-Unis.
Cela a mis en évidence la rapidité avec laquelle la demande transfrontalière peut évoluer lorsque la confiance est ébranlée.
Pour certains, ces changements sont devenus des obstacles; pour d’autres, un facteur déterminant.
Les opérateurs les plus performants n’ont pas cherché à se développer. Ils ont optimisé ce qu’ils avaient déjà, en se concentrant sur l’automatisation, l’efficacité et la rentabilité plutôt que sur la croissance du portefeuille.
Ce qu’il faut retenir :
Sur les marchés réglementés ou imprévisibles, l’efficacité des revenus compte plus que leur croissance. La précision est plus importante que l’échelle. Tirer le meilleur parti de chaque réservation, chaque nuitée et chaque propriété est devenue la priorité absolue.
3. Le retard technologique
L’un des défis les plus marquants de 2025 n’était pas lié au marché, mais à la technologie.
De nombreux opérateurs s’appuyaient sur des outils fonctionnels, mais obsolètes : règles de tarification statiques, contrôles manuels du rythme, comp sets fixes et systèmes conçus pour des environnements plus lents et prévisibles. Ils ont généré des revenus après coup au lieu de les anticiper.
Entre-temps, les principaux opérateurs ont adopté une approche différente. Ils ont intégré les signaux de marché en temps réel, les données de recherche et des indicateurs prospectifs pour anticiper la demande avant qu’elle ne se matérialise.
Au niveau international, de plus en plus d’opérateurs ont réalisé qu’ils avaient besoin d’une tarification dynamique pour rester compétitifs, car les approches manuelles ne parviennent plus à suivre les variations rapides de la demande.
L’écart s’est rapidement creusé. Alors que certaines équipes actualisent leurs prix chaque semaine, d’autres procèdent en permanence à des analyses comparatives, à des ajustements et à l’élaboration de stratégies.
Ce qu’il faut retenir :
La technologie seule n’est pas la solution. L’avantage concurrentiel repose sur l’automatisation alimentée par des données prédictives de haute qualité et des systèmes qui ne se contentent pas de réagir à la demande, mais l’anticipent.
4. L’obstacle opérationnel
Même pour les opérateurs qui savaient ce qu’il fallait changer, le défi restait la mise en œuvre des changements.
Les stratégies avancées de gestion des revenus comme la tarification dynamique, les prévisions basées sur l’intention, l’analyse comparative en temps réel, n’étaient pas difficiles à conceptualiser. Les équipes ont été mises à rude épreuve, avec des données fragmentées et des cycles de décision lents. La gestion des revenus est trop souvent devenue une tâche secondaire plutôt qu’une fonction essentielle.
Les opérateurs qui ont traité la gestion des revenus comme un ensemble de compétences dédiées, et non comme une tâche à accomplir en fin de journée, sont ceux qui ont été capables de se développer stratégiquement, indépendamment des conditions du marché.
Ce qu’il faut retenir :
La prochaine évolution de la gestion des revenus n’était pas seulement technique, elle est aussi organisationnelle. Pour réussir, il fallait des systèmes qui réduisent la complexité, accélèrent les décisions et permettent aux équipes de se concentrer sur la stratégie plutôt que sur la gestion des outils.
5. Incertitude, IA et changement de perspective
2025 a également vu apparaître des tensions croissantes autour de l’IA.
L’incertitude concernant l’IA n’a jamais été aussi forte dans l’industrie. Les principaux facteurs de risque sont les suivants : la peur de perdre le contrôle, les préoccupations liées à la complexité et l’inquiétude de remplacer la décision humaine.
Les opérateurs qui ont pris la question à bras le corps en ont tiré une leçon importante. L’IA n’est pas là pour remplacer. Elle est là pour habiliter.
Ils ont appris que l’IA leur permettait de gagner du temps, de réaliser des économies et d’augmenter les revenus, tout en fournissant les informations dont les gestionnaires immobiliers ont besoin pour communiquer ouvertement et en toute confiance avec les propriétaires. Bien utilisée, l’IA renforce la transparence plutôt que d’éroder la confiance. C’est exactement la façon dont les équipes utilisent Neyoba, l’assistant de tarification IA de Beyond pour prendre des décisions de tarification, tester les idées et obtenir des réponses rapides et fondées sur des données qui permettent de gagner de nombreuses heures chaque semaine.
6. Le tournant
À la fin de l’année 2025, une nouvelle réalité s’est imposée de manière indubitable : la location à court terme a cessé d’être un simple segment du secteur du voyage. Il s’agit d’une industrie à part entière.
Ce secteur mondial, réglementé et axé sur les données, récompense la rapidité, la clarté et la prise de décision intelligente.
2025 nous a appris que la réussite n’est pas une question d’outils ou de portefeuilles importants. Il s’agit d’utiliser l’automatisation et les données de haute qualité pour avancer plus rapidement, réfléchir plus intelligemment et agir en toute confiance dans l’incertitude.
Les opérateurs qui se sont adaptés le plus rapidement ne se sont pas contentés de survivre à 2025, ils ont jeté les bases de l’avenir.
Conclusion
2025 a mis en évidence un nouvel état de fait : le secteur de la location à court terme est entré dans une phase où l’adaptabilité est plus importante que l’échelle. Le rétrécissement des fenêtres de réservation, le resserrement des marges, le durcissement de la réglementation et l’incertitude grandissante ont mis à l’épreuve les opérateurs sur tous les marchés. Ceux qui ont réussi se sont fiés à des données précises, à une automatisation plus intelligente et à une prise de décision plus rapide, plutôt qu’à leur instinct ou à des règles de jeu obsolètes. Les leçons de 2025 constituent désormais une base pour l’avenir. Les opérateurs qui les appliqueront seront les mieux placés pour aborder 2026 en toute confiance.
Pour en savoir davantage sur les données et les points de vue qui ont permis d’établir ces prévisions, veuillez consulter l’intégralité du Rapport Beyond 2026 ci-dessous.
























