En 2025, la fiscalité des locations touristiques subira des transformations significatives. Ces évolutions impacteront aussi bien les hôtes que les gestionnaires de locations saisonnières. Que vous soyez propriétaire d’un charmant appartement en ville ou d'une maison de campagne pittoresque, il est crucial de comprendre comment ces changements influenceront vos obligations fiscales. Dans cet article, nous vous proposons un guide clair et complet sur les nouvelles mesures fiscales à venir. Nouveaux taux d’abattement fiscal, exigences de diagnostic de performance énergétique (DPE),... quels impacts sur vos revenus locatifs ? On vous dit tout !
Comprendre les nouvelles règles fiscales pour 2025
Changements dans les taux d'abattement fiscal
Les nouveaux taux d'abattement fiscal pour les locations touristiques en 2025 marquent un tournant significatif dans la gestion des revenus locatifs.
Pour les meublés classés et les chambres d'hôtes, l'abattement fiscal sera fixé à 50%, applicable jusqu'à un plafond de 77 700 € de revenus locatifs annuels. Ainsi, si vos revenus ne dépassent pas ce seuil, la moitié de vos revenus bruts ne sera pas imposée. Cela peut représenter une économie fiscale considérable pour les propriétaires.
En revanche, pour les meublés non classés, l'abattement est réduit à 30%, avec un seuil bien inférieur de 15 000 € de revenus. Cette différence notable incite les propriétaires à envisager le classement de leur bien. En effet, un bien classé pourrait bénéficier d'un traitement fiscal plus avantageux.
Par exemple, un propriétaire dont les revenus locatifs atteignent 50 000 € par an pour un meublé classé pourrait économiser 25 000 € sur sa base imposable, contre seulement 15 000 € pour un bien non classé ayant le même revenu. Cette comparaison illustre l'importance de la classification dans l'optimisation fiscale.
Obligation de déclaration et preuve de résidence principale
À partir du 20 mai 2026, une déclaration obligatoire de votre résidence principale sera nécessaire pour toutes les locations touristiques. Cette mesure vise à garantir que votre bien est bien votre résidence principale. Cela devra être prouvé par votre avis d'imposition.
Cette obligation pourrait soulever des questions pour les propriétaires qui partagent leur temps entre plusieurs résidences. Par exemple, que se passe-t-il si vous passez six mois de l'année dans une autre région ou à l'étranger ? Dans ce cas, il sera crucial de démontrer que votre bien reste votre résidence principale. Pour cela, vous devrez fournir des preuves supplémentaires telles que des factures de services publics ou des relevés bancaires indiquant votre adresse principale.
Cette règle pourrait également avoir un impact sur les expatriés ou les personnes travaillant à l'étranger. Une planification minutieuse permettra d'éviter des complications fiscales. De plus, cette exigence de déclaration pourrait également avoir des implications pour les plateformes de location. Elles pourraient être tenues de vérifier la conformité des annonces sur leur site. Cela ajouterait une couche supplémentaire de complexité pour les hôtes souhaitant louer leur résidence principale.

Impact des nouvelles règles sur les revenus locatifs
Avec ces modifications, vos revenus locatifs pourraient être affectés de manière significative. Les propriétaires devront ajuster leurs stratégies pour maximiser les profits tout en restant conformes aux nouvelles règles fiscales.
Par exemple, un propriétaire qui dépend fortement des revenus locatifs pour rembourser un prêt hypothécaire devra peut-être revoir son modèle de tarification ou explorer des options de location à long terme pour compenser les pertes potentielles dues aux nouvelles restrictions fiscales.
En outre, les propriétaires pourraient devoir investir dans l'amélioration de leur bien pour le rendre plus attrayant. Cela justifierait des tarifs plus élevés pour compenser la réduction de l'abattement fiscal. D'un autre côté, ces changements pourraient encourager une plus grande transparence et professionnalisation du secteur. En effet, cela inciterait les propriétaires à adopter des pratiques de gestion plus rigoureuses.
Les propriétaires devront également être attentifs aux évolutions législatives et fiscales futures. Ces règles pourraient continuer à évoluer, influençant encore plus la rentabilité des locations touristiques.
Diagnostic de performance énergétique : une obligation incontournable
Critères de performance énergétique pour les locations touristiques
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) devient une exigence incontournable pour les locations touristiques. Cela reflète une tendance mondiale vers une plus grande durabilité et efficacité énergétique. À partir de 2025, les logements devront afficher un DPE d'au moins F, avec une amélioration progressive requise vers E en 2028, et une ambition d'atteindre entre A et D d'ici 2034.
Cette évolution vise à encourager les propriétaires à investir dans des améliorations énergétiques. Isolation thermique, remplacement des fenêtres par des modèles à double vitrage, installation de systèmes de chauffage plus efficaces... Un bon DPE peut également devenir un argument marketing puissant pour attirer des locataires soucieux de l'environnement. Notamment si ces derniers préfèrent séjourner dans des logements éco-responsables. En outre, un DPE performant peut potentiellement réduire vos factures d'énergie, ce qui est un avantage économique non négligeable.

Sanctions en cas de non-conformité
Les sanctions pour non-conformité au DPE peuvent être sévères, soulignant l'importance de respecter ces nouvelles régulations. Une amende de 100 € par jour peut être imposée pour non-transmission du DPE. Cette amende peut grimper jusqu'à 5 000 € pour la location d'un bien ne respectant pas les normes de performance énergétique.
C'est un peu comme oublier de renouveler votre carte d'identité : les conséquences peuvent être coûteuses et gênantes. En outre, les propriétaires pourraient également faire face à des difficultés juridiques et à une dégradation de leur réputation. Cela serait alors dissuasif pour de futurs locataires. Ces sanctions visent à garantir que tous les acteurs du marché locatif prennent au sérieux leurs responsabilités environnementales.
Il est donc crucial pour les propriétaires de se familiariser avec les exigences du DPE et de prendre les mesures nécessaires. Et cela, pour éviter des pénalités financières, mais aussi pour contribuer à un avenir plus durable.
Rôle des maires dans la vérification du DPE
Les maires jouent un rôle clé dans le contrôle du DPE. Ils agiront désormais comme des gardiens de la conformité énergétique au niveau local. Ils peuvent à tout moment demander à voir le DPE en cours de validité.
Cette responsabilité permet aux maires de s'assurer que leur commune progresse vers des objectifs énergétiques plus verts et plus durables. En outre, les maires peuvent collaborer avec les services municipaux pour offrir des conseils et des ressources aux propriétaires. Cela les aidera à comprendre et à se conformer aux exigences du DPE.
Organisation de séminaires d'information, distribution de guides pratiques, ou mise en place de partenariats avec des entreprises locales spécialisées dans l'amélioration de l'efficacité énergétique... Cette approche proactive peut faciliter la conformité. Elle peut aussi renforcer le sentiment de communauté et d'engagement envers un avenir plus durable.
Les pouvoirs renforcés des maires et leur impact sur les locations touristiques
Limitation de la durée de location des résidences principales
À partir de 2025, la durée de location des résidences principales sera limitée à 90 jours par an. Elle était de 120 jours auparavant.
Cette réduction est semblable à la mise en place d'un couvre-feu pour vos locations. Ces limites strictes permettront de maintenir l'équilibre local.
Cette mesure vise à répondre aux préoccupations croissantes concernant la disponibilité de logements pour les résidents locaux. Ces derniers sont souvent mis à mal par la prolifération des locations touristiques. En réduisant la durée autorisée, les municipalités espèrent atténuer la pression sur le marché immobilier et favoriser l'accès au logement pour les habitants. Certaines villes touristiques comme Paris ou Barcelone ont réduit le nombre de jours de location pour permettre de libérer des logements pour les résidents permanents. Ces villes cherchent à réduire la gentrification et à préserver l'identité locale.
Toutefois, cette mesure pourrait susciter des inquiétudes chez les propriétaires qui dépendent des revenus générés par les locations saisonnières pour compléter leurs revenus ou rembourser des prêts immobiliers. Il sera donc crucial pour ces propriétaires de réévaluer leurs stratégies financières. Ils devront aussi explorer d'autres options de location ou d'hébergement pour compenser cette limitation.
Quotas d'autorisations et régulation locale des locations touristiques
Les communes pourront désormais imposer des quotas d'autorisations pour les meublés de tourisme, influençant directement le marché local.
En instaurant ces quotas, les autorités locales cherchent à contrôler la densité de locations touristiques dans des zones spécifiques. Elles veulent préserver la qualité de vie des résidents tout en assurant un tourisme durable. Par exemple, dans une commune côtière où le tourisme est une activité économique majeure, un quota pourrait être mis en place pour éviter la saturation du marché et les nuisances sonores ou environnementales. Cette régulation locale permet également de protéger les infrastructures communautaires. On pense notamment aux transports publics et les services municipaux, qui peuvent être surchargés par un afflux massif de touristes.
Cependant, cette approche pourrait être perçue comme une entrave à la liberté d'entreprise par certains propriétaires et investisseurs. Il sera donc essentiel pour les autorités de trouver un équilibre entre régulation et encouragement du développement économique local.
Amendes administratives pour non-respect des règles
Des amendes allant jusqu'à 20 000 € peuvent être infligées pour des infractions telles que la fausse déclaration ou l'absence d'enregistrement.
Cette mesure vise à dissuader les comportements frauduleux et à garantir que tous les acteurs du marché respectent les mêmes règles du jeu. Ex : Un propriétaire qui omet sciemment de déclarer ses revenus locatifs ou qui ne respecte pas les quotas d'autorisations... En outre, ces amendes peuvent également servir de source de revenus pour les municipalités. Elles peuvent ainsi réinvestir ces fonds dans des projets communautaires ou des initiatives de développement durable.
Cependant, il est important que les autorités s'assurent que ces sanctions soient appliquées de manière équitable et proportionnée. Et cela pour ne pas pénaliser injustement les petits propriétaires ou ceux qui commettent des erreurs de bonne foi. Une communication claire et des ressources éducatives pour aider les propriétaires à comprendre et à respecter les nouvelles régulations seront essentielles pour éviter des conflits et des malentendus.
Modifications des règlements de copropriété
Informer le syndic de la mise en location
Tout copropriétaire souhaitant louer son bien en meublé de tourisme devra informer le syndic. Cela garantit une transparence et une communication efficace au sein de la copropriété.
Cette obligation vise à maintenir un équilibre harmonieux entre les résidents permanents et les locataires temporaires. En informant le syndic, les copropriétaires contribuent à une meilleure gestion des espaces communs et à la prévention de conflits potentiels. Par exemple, si plusieurs appartements sont loués simultanément à des touristes, cela pourrait entraîner une surutilisation des installations communes comme les piscines, les ascenseurs ou les parkings.
En outre, cela permet de s'assurer que les règles de la copropriété sont respectées par les locataires temporaires. Cette démarche proactive peut également aider à protéger les intérêts financiers de la copropriété. Elle évite des dommages qui pourraient entraîner des coûts supplémentaires pour tous les copropriétaires.

Possibilité de modifier le règlement de copropriété
Les règlements de copropriété pourront désormais être modifiés à la majorité des deux tiers. Et non plus à l'unanimité, pour permettre ou interdire les locations touristiques.
C'est un changement qui offre plus de flexibilité, comme passer d'une règle de consensus à une démocratie participative au sein de votre immeuble. Cette modification permet aux copropriétaires de s'adapter plus facilement aux évolutions du marché locatif et aux besoins de la communauté. Par exemple, dans une zone où le tourisme est en plein essor, la copropriété pourrait décider d'autoriser plus de locations saisonnières pour tirer parti de cette opportunité économique.
À l'inverse, dans une copropriété où la tranquillité est privilégiée, les résidents pourraient choisir de restreindre ces locations pour préserver leur qualité de vie.
Cette capacité à ajuster les règles sans nécessiter l'unanimité permet une gestion plus agile et réactive des immeubles, tout en respectant les divers intérêts des copropriétaires.
Conséquences pour les copropriétaires
Ces modifications peuvent avoir des conséquences importantes pour les copropriétaires, notamment en termes de gestion et de droits de location.
Les copropriétaires pourraient se retrouver à devoir négocier et collaborer plus étroitement avec leurs voisins pour parvenir à des décisions qui satisfont la majorité. Cette dynamique peut renforcer le sens de la communauté, mais elle peut aussi engendrer des tensions si les attentes divergent. Par exemple, un copropriétaire qui compte sur les revenus de la location touristique pourrait voir ses projets compromis si de nouvelles restrictions sont adoptées. D'un autre côté, ceux qui privilégient un environnement calme pourraient bénéficier de règles plus strictes.
En conclusion, les changements fiscaux de 2025 pour les locations touristiques sont nombreux et nécessitent une attention particulière de la part des propriétaires et gestionnaires.